Une question qui peut intéresser pas mal de monde ! A part ceux qui savent déja jouer après 4 mois de Poker - ceux là même qui ne dépasseront jamais les small limits - Beaucoup se demandent comment faire pour jouer de mieux en mieux.
Je suppose qu'il n'y a pas de recette miracle ou universelle. Certains n'aiment pas lire , d'autres n'aiment pas partager leurs expériences , bref chacun vit sa vie.
Voila ma recette personnelle et comme tout bon chef cuisinier , je liste d'abord les ingrédients :
- Du jeu, du jeu et encore du jeu,
- De l'humilité,
- Une remise en question permanente,
- Des livres de référence,
- Une bonne dose de travail,
- Une patience à toute épreuve,
- Des discussions avec des experts,
- Un oeil attentif.
Tous sont oligatoires sinon la mayonnaise risque, au pire de ne pas prendre, au mieux de ne pas avoir toute la saveur attendue.
Du jeu, du jeu et encore du jeu
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron". Peut-on être plus explicite ?
Le poker n'échappe pas à cette règle. On peut apprendre toutes les stats , bouquins du monde sans avoir jamais touché une carte. Est-ce que cela est bien ? Est-ce que cela fait de vous un bon joueur ? Evidemment non. Apprendre sans jouer cela ne sert pas à grand chose car le poker implique bien d'autres considérations que des connaissances théoriques ou quelques chifres. Notamment la connaissance de soi (bien le bonjour à nos amis steamers ou joueurs compulsifs), l'analyse des joueurs adverses (un petit coucou aux lecteurs de livres ou joueurs de PSP pendant la partie), une bonne paire de C******s (Aucun livre ou magasin ne peut vous aider ...) ...
Ce qu'il faut retenir : lire c'est bien mais cela ne remplacera jamais l'expérience des tables.
De l'humilité
Une constante que je retrouve chez la plupart des gros pigeons ou chez des joueurs qui ne progressent pas : un ego mal placé.
Très souvent le pigeon, de son point de vue :
- Personne ne sait jouer sauf lui,
- Il n'est pas du genre à se laisser em*****r (du moins à la table) et encore moins à se laisser bluffer,
- Une corrolaire du premier point : il ne peut plus progresser puisque déja au top.
Ce qui entraîne des discours sans fin sur son manque de chance, son irrascibilité ...
Une remise en question permanente
Ce concept est très lié au précédent. En effet, pas d'humilité, pas de remise en question !
Sans cesse, le bon ou l'aspirant bon joueur se pose des questions sur son jeu. A t-il bien fait de jouer tel ou tel coup contre tel ou tel adversaire. Avait-il les côtes pour payer se coup ? Fallait-il raiser sur la dernière ? Aurait-il dû bluffer?...
Il adapte son jeu en fonction des conditions (agressivité, loose, joueurs...). Il ne joue pas comme si son jeu avait été gravé une bonne fois pour toutes dans le marbre.
En période de crise, avant de blâmer la malchance et autres fétiches, il étudie son jeu pour voir si une détérioration latente n'est pas derrière tout ça.
Des livres de référence
J'ai hésité à mettre ce concept car de très bons joueurs n'ont jamais lu de livres de leur vie. On ne peut pas dire que cela soit obligatoire mais tellement utile.
On y trouve souvent :
- Les réponses aux questions que l'on se pose,
- Des questions ou concepts importants que l'on ignorait complètement,
- La vision du jeu de ceux qui ont appris "par les livres",
- Des anecdotes sympas,
- Beaucoup de conneries (Seulement dans les bouquins de débiles). Take care.
Ma philosophie sur les livres est : "Lire avec un oeil critique" !
NB: Un bon livre de poker n'est pas un roman. Il ne suffit pas de le lire d'une traite pour tout assimiler. C'est plus un manuel de cours. A étudier plus qu'à lire !
Aujourd'hui, il existe une multitude d'ouvrages. Je ferai un post dédié sur les livres de référence.
NB : ce paragraphe s'applique à tout autre support (DVD et je ne sais quoi...).
Une bonne dose de travail
Le travail au poker se résume par :
- Des études (cf. concept précédent),
- Des exercices sur situations théoriques. Souvent effectués parallèlement aux lectures,
- une analyse assidue des coups à posteriori: un recalcul des stats à froid et de la dynamique du coup en général (comportements des joueurs, niveau des stacks, positions, actions...).
- Du jeu. Surpris de l'apprendre ? Mais un joueur gagnant, même s'il se fait plaisir en travaillant n'en reste pas moins qu'un artisan au sommet de son art.
Une patience à toute épreuve
La patience s'exprime à plusieurs niveaux.
Il faut savoir être patient :
- Durant son apprentissage : un expert ne se fait pas en quelques mois,
- Lors des mauvais cycles de plusieurs jours ou mois,
- Pendant une partie. Surtout en live où l'on peut se retrouver sans aucune ou très peu de mains potables pendant plusieurs heures,
- Face aux nombreux mauvais joueurs de la table qui touchent : no tilt inside please,
- Face aux tilters qui prennent les serrures pour cible en trastalk,
- Quant on veut aller aux toilettes à la pause d'un tournoi.
Des discussions avec des experts
Une des choses les plus bénéfiques qui soit : glaner l'avis d'experts sur différents concepts ou coups joués.
Deux solutions :
- Un expert sympa dans votre entourage : parlez le plus possible avec lui (si possible de poker...),
- Vous habitez le Larzac : offrez vous des discussions par correspondance avec des joueurs de premiers rangs. Personnellement, c'est ce que je fais avec Bob "The Coach" Ciaffone (http://www.pokercoach.us/). Il répond à toutes les questions très rapidement que ce soit au tel ou par email.
Deux remarques importantes:
- Il y'a très peu d'experts. Attention à ne pas discuter avec un charlatan médiatisé qui a eu quelques rushs en tournois ou certains professeurs auto-proclamés (les annonces commencent à foisonner).
- Il est aussi intéressant de discuter avec les joueurs en général même les très mauvais. Cela permet d'avoir un maximum de façons de penser. A chacun de s'y adapter une fois dans le jeu.
Un oeil attentif
je terminerai par l'attention que tout joueur doit porter à ses adversaires et notamment les meilleurs. En live ou online face à de l'opposition de qualité, c'est ce qui fera la différence, influençant grandement votre façon de jouer. Ceci est moins vrai face à des nuls où l'ABC poker reste de rigueur.
Lorsque vous jouez contre des bons, exit les PSP, les revues ou je ne sais quoi qui fait que vous êtes partout sauf à la table. Regardez bien comment ils jouent, prennez en de la graine ! (idem que plus haut, choisissez bien vos "bons" joueurs.
Take care ! Raoulshiro.
Top man
Rédigé par : croco74 | 22 août 2006 à 22:53
Savoir se remettre en cause et avoir des doutes, çà je connais, un peu trop même. Il faut aussi je crois trouver ou créér des repères pour déterminer de manière la plus objective si on progresse où si on régresse.
1. Tenir un journal des gains/dépenses
2. Faire des Sit & Go et des tournois pour savoir où on se place par rapport à d'autres joueurs
3. Savoir faire la part des choses entre un coup perdu par sa propre faute (ex: "payer pour voir si tu a la couleur") ou si c'est un vrai "bad beat"
4. Mesurer son taux de perte/gain horaire avec Poker Tracker
Rédigé par : michel | 26 septembre 2006 à 15:59
C'est vrai mais quand on a un cycle de malchance de plusieurs jours, n'est ce pas normal d'être irrité ?
Rédigé par : Joel | 17 février 2007 à 05:51
putain!!! Tu raconte que de la merde.
Ton analyse est encor plus pourris que l'arcticle que tu vient d'analyser.
A+
Rédigé par : pokerman | 07 août 2007 à 16:19